La conversion à l’agriculture biologique
Pour les éleveurs bio, l’utilisation du tourteau de soja devient problématique car le soja biologique est très coûteux. Dans tous les cas, ces éleveurs sont demandeurs de diminuer la consommation de cette source en protéines. A noter qu’une vache laitière biologique a besoin de la même quantité de protéines pour produire 1 L de lait comme une vache conventionnelle. Il est possible de maintenir une bonne teneur en protéines dans la ration aussi bien avec les fourrages récoltés qu’avec les concentrés utilisés. Le conversion à l’agriculture bio peut être une solution pour certains éleveurs traditionnels. L’intérêt est également de maintenir un bon niveau de production laitière afin de faire face à la période de conversion et de maintenir la rentabilité de son exploitation. C’est pourquoi cette alternative a été testée dans une exploitation récoltant à la fois du maïs ensilage, des prairies et des cultures industrielles et céréales.
L’assolement de l’exploitation a dû être entièrement remanié : les cultures industrielles et les céréales ont laissé place aux aliments nécessaires pour nourrir le bétail tels que les méteils, ou les betteraves fourragères.
Après la période de conversion, le changement de mode d’exploitation a conduit à une diminution des quantités de concentrés distribuées, une diminution du niveau de production mais à une augmentation de la marge nette de l’ordre de 8%. Au plus la différence entre le prix du lait conventionnel et biologique est importante, au plus la conversion est intéressante d’un point de vue économique (évolution positive de la marge nette). Le fait reste que la conversion au bio, avec une diminution limitée de production de lait, demande beaucoup de compétences de l’éleveur laitier. C’est une décision qui doit être mûrement réfléchie et non prise sur un coup de tête.
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