La période sèche a également impacté les maïs, certains étant contaminés par du charbon. En outre, la qualité de ces maïs n’est pas homogène en termes de matière sèche ou encore d’amidon (de 17 à 41% amidon).
Benoit Rouillé, expert IDELE, confirme cette évolution des récoltes comme une tendance à venir avec le changement climatique.
Les résultats du projet CLIMALAIT
Le projet CLIMALAIT s’est penché sur la question de l’impact du changement climatique sur les fourrages à l’horizon 2100.
Au niveau des prairies, il faut s’attendre à:
- Un démarrage de la pousse de l’herbe plus rapide à la sortie de l’hiver (± 1 mois d’avance).
- Un creux pendant l’été (plus rapide et plus marqué).
- A une reprise de la pousse à l’automne
Finalement les rendements annuels d’herbe récoltée augmenteraient, notamment grâce aux coupes réalisées au printemps.
Pour les ensilages de maïs, la tendance serait également à une augmentation des rendements (+1 à 2 tMS). Les périodes-clés (floraison, récolte) de la culture seraient atteintes plus tôt (±1 mois de décalage) et de ce fait, la gestion de la culture se ferait sur un laps de temps plus court. A priori, cela n’aurait pas d’impacts négatifs sur les maïs puisqu’ils passeraient les phases-critiques avant les périodes de sécheresse.
Enfin, le changement climatique pourrait permettre l’apparition et/ou la généralisation de cultures fourragères telles que les mélanges céréales-protéagineux récoltés immatures, les dérobées d’automne, ou encore le sorgho.
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