Des différences qui tendent à s’estomper
Même si la différence sur la marge brute entre le quart supérieur et le quart inférieur reste importante (environ 78 €/1000 litres de lait), on constate une bonne évolution pour tous. Par exemple, les résultats des éleveurs flamands et français, qui grâce à un précédent projet travaillent ensemble depuis quatre ans, commencent à se ressembler. Chacun a pris le meilleur dans chaque région pour s’améliorer! Augmentation des taux, diminution des quantités de concentrés, meilleures ventes des vaches de réforme, les leviers d’action sont multiples.
Avec une productivité moyenne de 9000 litres par vache et 14000 litres par hectare de superficie fourragère corrigée, les éleveurs maximalisent l’utilisation de leurs surfaces. Le lait produit est par ailleurs riche en matières utiles, avec en moyenne pour le groupe 41.5 TB (taux butyreux) et 33.5 TP (taux protéique). Les moyennes régionales diffèrent quelque peu puisqu’elles sont de l’ordre de 43.0 TB – 34 TP pour la Flandre, 40 TB – 33 TP pour la Wallonie et 42 TB – 34 TP pour la France. Les quantités de concentrés distribuées aux vaches laitières varient également de 170 g / litre de lait pour le quart inférieur à 205 g / litre de lait pour le quart supérieur. Avec un prix du concentré qui passe de 282 à 345 € / T, l’impact sur la marge n’est pas négligeable.
Raisonner sur la matière utile
Une partie de l’après-midi a ensuite été consacrée à la présentation des résultats de chacun en kilogrammes de matières utiles produites par vache et par jour. Pour ces calculs, il faut prendre en compte la production laitière et les taux. A l’heure actuelle où le prix de la matière grasse est égal au prix des protéines (dans la plus grande partie des laiteries en Belgique), il est important de surveiller ses taux mais aussi le volume de lait associé ! Par exemple, pour produire 2.4 kg de matières utiles par vache et par jour, il faut viser soit:
- 32 litres à 40 TB – 34 TP
- 30 litres à 43.3 TB – 36 TP
Si on veut diminuer en lait mais avoir la même quantité de matières utiles produites par jour, il faudra donc augmenter ses taux de presque 3 points par litre de lait en moins!
A la fin de cette réunion, chacun a pu identifier une ou plusieurs pistes d’action à mettre en place dans son exploitation. Et puisque l’année prochaine est déjà bien entamée, résultats à suivre sur les deux prochaines marges brutes!