L'autonomie, une solution pour l'avenir des fermes wallonnes?

L’autonomie semble de plus en plus s’imposer comme une des solutions aux problèmes de durabilité et de rentabilité des exploitations wallonnes. Travailler en « circuit fermé » permettrait à la fois de réduire l’impact environnemental et d’augmenter tant la marge brute dégagée par unité de main-d’œuvre que l’efficience économique de l’exploitation.        

       

L’intensification impacte plus la durabilité que la taille        

Une étude réalisée par le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) montre que les exploitations laitières extensives (2 UGB/ha) de grande taille sont moins consommatrices d’énergie et font face à un moindre surplus d’azote que les exploitations intensives (3 UGB/ha) de petite taille. En outre, les premières ont des frais vétérinaires par vache et des frais pesticides par hectare inférieurs. Résultats : les premières dégagent un meilleur revenu par unité de main-d’œuvre et affichent une meilleure durabilité financière.        

Dans les fermes extensives de petite taille, le revenu par unité de main-d’œuvre est en moyenne 40 % inférieur à celui enregistré chez leurs homologues de grande taille. Tandis que les exploitations intensives de grande taille dégagent le meilleur revenu par unité de main-d’œuvre mais sont fortement dépendantes des intrants et exercent une forte pression sur l’environnement.        

2 stratégies : les exploitations à hauts intrants tirent à la hausse leurs revenus en augmentant leur production et donc également leurs charges, tandis que les exploitations à bas intrants réduisent leurs charges afin d’augmenter les bénéfices.        


Des avantages, même en situation de crise        

Bien que produisant moins de lait à l’hectare et par vache, les exploitations les plus autonomes présentent des avantages. L’étude réalisée par le CRA-W montre que la marge brute dégagée par unité de main-d’œuvre active dans ces fermes est importante. Il s’agit également des exploitations les plus indépendantes financièrement. D’un point de vue environnemental, leur surplus azoté ainsi que leur consommation énergétique sont également les plus faibles.        

Même en situation de crise, les exploitations les plus autonomes conservent leur avantage en termes de revenu sur les exploitations les moins autonomes malgré qu’elles disposent d’une plus faible marge de manœuvre.        

Outre ses avantages, augmenter l’autonomie économique d’une exploitation facilite sa reprise par la jeune génération.        


Atteindre l’autonomie        

Pour améliorer son autonomie, il faut optimiser l’utilisation des ressources disponibles sur l’exploitation. D’une part, il faut prendre en compte les apports du pâturage ainsi que la complémentarité herbe-maïs dans la ration. D’autre part, les pertes doivent être limitées durant la confection et la conservation des fourrages.        

Dans tous les cas, il faut adapter la production à la capacité du milieu.        


Source: Sillon Belge 


Voor meer info / Plus d’infos
Lise Boulet - CRA-W

Publicatiedatum / Date de publication 28/02/2018
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