Il n’est pas toujours facile de cerner la question du bien-être animal notamment concernant les animaux d’élevage. Afin de nous aider à y voir plus clair, Marc Vandenheede nous a d’abord présenté les grands principes et l’évolution de l’éthique en productions animales. En 1789, Bentham s’interrogeait déjà sur la souffrance animale. La question n’est pas « Peuvent-ils penser ? », ni « Peuvent-ils parler ? » mais « Peuvent-ils souffrir ? ». Cette question fut adaptée en 2010 par le FAWC (Farm Animal Welfare Council) est devient ici « La question n’est pas seulement « Peuvent-ils souffrir ? », ni « Est-ce que leurs besoins sont satisfaits ? » mais plutôt « Ont-ils une vie qui vaut la peine d’être vécue ? ».
Pour répondre à ces questions, de nombreuses recherches scientifiques furent réalisées et ont pu démontrer que les animaux avaient une conscience et qu’ils pouvaient dès lors présenter des « comportements intentionnels », des « émotions », une « conscience de soi » ou encore des « comportements altruistes » (tiré de « The Cambridge Declaration on Consciousness » 2012). L’animal étant donc un « être sensible », les politiques ont décidé de le reconnaître pleinement comme tel notamment au travers du Traité de Lisbonne (2009). Le respect du bien-être animal, véritable préoccupation mondiale, devient par conséquent une obligation.
D’après la Science du Bien-être des Animaux, la question du bien-être est à considérer comme un équilibre dynamique entre l’animal et son environnement. Conformément aux cinq libertés (Five freedoms, FAWC, U.K, 1979), l’animal doit « pouvoir réagir à la faim, la soif, l’inconfort, la douleur, la souffrance, la peur ou le stress » et doit « pouvoir exprimer des comportements normaux ». A l’échelle de la Wallonie, un « code wallon du bien-être des animaux » a vu le jour. Ces réglementations concernent notamment l’élevage de poules pondeuses en cages, la mise en place d’abris (naturels ou artificiels) pour les animaux au pâturage, etc. Au niveau des exploitations wallonnes, la recherche d’un meilleur bien-être des animaux est déjà appliqué et se traduit par l’adaptation des bâtiments et/ou la mise en place d’outils tels que la brosse dans les exploitations laitières, ou encore l’enrichissement de l’environnement dans les élevages porcins.
Pour plus d’informations, vous trouverez ici la présentation.